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Quand la masse des gens ordinaires, la grande majorité, celle des gens qui ne passent pas leur temps libre à penser, à réfléchir, à vérifier l'information, à analyser l'opinion, ceux qui allument la télé et croient tout savoir à 20 heures trente cinq,  ceux qu'on appelle couramment les "cons" même si on peut s'autoriser à en faire partie au moins à mi-temps... Quand cette humanité dominante s'empare d'une idéologie, d'une culture alors cette idéologie, cette culture devient obligatoire. Elle est la norme, le standard contre lequel toutes les autres tendances sont confrontées, évaluées et finalement leurs auteurs sont jugés sans appel. Aujourd'hui cette idéologie c'est l'Antiracisme. Cet antiracisme était dans les années précédant 1981 le privilège d'une minorité à contre-courant de la bêtise ambiante, alors que la majorité des Français et des occidentaux en général était raciste. Un racisme ordinaire, banal, issu des restes de l'eugénisme qui prévalait avant la seconde guerre mondiale, alimenté des rancœurs de la guerre d'Algérie et de la décolonisation. Après l'arrivée des socialistes au pouvoir, cette majorité, renouvellement générationnel aidant, a progressivement basculé du coté du "Bien" car la gauche incarnait le bien et l'anti-racisme, l'anti-fascisme bref, le politiquement correct d'aujourd'hui a remplacé les vieux démons. Cette belle majorité n'a pas changé sur le fond, elle a seulement changé d'uniforme, son conformisme de base étant toujours la force motrice et l'anti-racisme d'aujourd'hui n'est plus du tout lié aux élans humanistes et rebelles d'autrefois quand Dupont-Lajoie était roi. Aujourd'hui l'anti-racisme a tout du bouillon d'onze heures. Hannah Arendt le disait déja  mieux que moi il y a soixante ans:

<<...ceux qui chérissent les valeurs et tiennent fermement aux normes et aux standards moraux ne sont pas fiables : nous savons désormais que les normes et les standards moraux peuvent changer en une nuit, et qu’il ne restera plus que la simple habitude de tenir fermement à quelque chose. Ceux qui doutent et sont sceptiques sont bien plus fiables parce qu’ils sont à même d’examiner les choses dans leur singularité et de se forger un avis>>.

Nos amis Allemands ont beaucoup œuvré vers cette homogénéisation de la pensée correcte agrémentée d'une petite touche germanique avec ce coté obligatoire et pesant. Il faut comprendre que les gentils d'outre-Rhin, ceux qui ont une conscience historique, ou même un conscience tout-court doivent porter le fardeau de leur passé récent et je ne les envie pas. Leur radicalisme, s'il est parfois pénible est parfaitement compréhensible. 
En ce qui me concerne, j'ai toujours été anti-raciste. A l'époque de la France Gaullienne, Pompidolienne et Giscardienne  étant dans la contre-culture, j'étais naturellement anti-raciste. J'ai côtoyé des gens d'Afrique du Nord et d'Afrique noire à l'école et dans le monde du travail et je n'ai jamais rencontré que des gens plutôt humbles et sans histoires. Je ne comprenais pas bien la hargne et les propos toxiques de mes concitoyens. Je n'ai jamais éprouvé le besoin de me conformer, d'appartenir à une masse quelle qu'elle soit et je n'ai pas changé. J'ai beaucoup voyagé et j'ai rencontré des gens intelligents et bons partout, des cons partout aussi, c'est aussi simple que ça. Il existe malheureusement des croyances, des idéologies qui peuvent pousser des hommes ordinairement bons à des actes impies et cela n'a rien à voir avec leur ethnie, leur couleur de peau ou leur position géographique. Nous mêmes Européens avons dominé le monde et organisé les Croisades, la traite des Noirs, Shoa et ne sommes pas moralement supérieurs. Aujourd'hui je ne suis pas plus raciste que je l'ai jamais été mais toujours aussi anti-conformiste. Je suis athée et généralement anti-religions, réactif contre ces entreprises organisées de formatage des consciences dont j'ai moi même été victime. Il est donc naturel que je sois anti-islam et hostile à la tendance actuelle d'accomoder cette religion et toutes les exigences de ses fidèles dans notre société. Je n'éprouve pas plus aujourd'hui le besoin de me fondre dans la masse des cons qui dictent la pensée unique et je me réserve le droit de juger et de critiquer aujourd'hui ces formes de cultures intrusives que j'estime incompatibles avec nos valeurs héritées du siècle des Lumières et d'une interprétation paisible et généreuse (et surréaliste!) du Christianisme. Je regrette le temps que j'ai connu par le passé où tout le monde vivait en paix (hormis les luttes de classes) et où la religion de chacun était simplement une affaire du dimanche.

Frogmobile 21/08/2018

Les nazis de l'antinazisme

Mon grain de sel, opinions et commentaires politiquement incorrects

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