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Mon grain de sel: Opinions et commentaires politiquement incorrects

La ville piège

Comment la ville peut devenir un enfer.

 

Cela arrive régulièrement au cours de l'Histoire. Peste Noire, sièges, bombardements. Tout ce qu'il faut pour transformer une ville civilisée avec tous ses charmes et avantages en un cauchemar post-apocalyptique c'est ce qu'on appelle un "effondrement de la normalité". Cela peut arriver en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire  comme à Lisbonne lors du tremblement de terre de 1755 par exemple où à Nouvelle Orléans après le passage du cyclone Cathrina. Demandez aux habitants de Hiroshima comment une belle journée du 6 Aout 1945 a été gâchée en un instant à 08h45mn... Ou aux usagers du quartier du World Trade Center le 11 septembre 2001... A Chernobyl, Fukushima... Les sièges de Bézier, Constantinople, Antioch, Jérusalem... Plus proche de nous, à Sarajevo, c'est un siège qui a duré des mois où la population est restée coincée en otages, cernée par les forces ennemies Serbes et maintenues dans la peur et l'immobilité par les tireurs d'élites placés aux coins stratégiques des quartiers. La faim, la peur ont rapidement transformé des gens "normaux" et courtois en bêtes féroces prêtes à tout pour défendre leur vie et celle de leur famille. Ne mentionnons même pas les villes martyres de Syrie, du Yemen et d'Irak en ce moment même. La ville est un piège toujours prêt à se refermer sur une population inconsciente du danger latent que représente l'environnement urbain avec son manque de ressources, son manque d'espace, sa totale dépendance de l'approvisionnement extérieur, sa population dense et hier indifférente, aujourd'hui après l'"évènement", concurrentielle et hostile. En occident confortable nous ne sommes pas encore en guerre mais nous ne sommes plus tout à fait en paix. Les terroristes (des soldats de la guerre assymétrique, sporadique et non déclarée) ne mettent pas leurs bombes à la campagne. Le tissus urbain moderne avec ses communications électroniques, sa haute technicité à tous les niveaux est devenu extrêmement fragile et vulnérable. On a déja constaté comment une simple panne de courant prolongée pouvait induire un début de panique et une désorganisation semi-catastrophique. L'habitat urbain n'est pas un élément naturel mais au contraire un milieu totalement artificiel et entièrement dépendant d'un système complexe de fonctionnement dont les normes doivent absolument rester à tout moment optimales. Ces exigences sont telles qu'elles ne peuvent pas être assurées en permanence dans la durée sur le long terme, envers et contre tous les imprévus, accidents, phénomènes naturels ou provoqués par l'homme. L'histoire des villes au cours des siècles est ponctuée de ces événements catastrophiques, ces interruptions soudaines et imprévues de la normalité. Peu de gens en sont conscients car ces événement sont souvent suffisamment espacés dans le temps pour laisser passer une génération ou deux, néanmoins à notre époque où tout semble s'accélerer, où la guerre a-symétrique contre les forces de l'obscurantisme a dorénavant un profil reconnaissable, la barbarie n'est jamais loin sous le vernis de civilisation et l'équillibre précaire de la ville peut basculer à tout moment.  
Conclusion:
Voici donc une bonne raison de plus de BATIR LES VILLES A LA CAMPAGNE Alphonse Allais avait raison! (C'est dans l'en-tête de mon vieux blog sur over-blog) Hahaha!

 

Frogmobile Aout/ 2015

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