En Australie dite "rurale" on est souvent loin de tout. Loin ici ça veut dire la boite postale à 20 km, la superette à 40 km et la ville à 100 km. Et je ne parle que pour moi, pas pour des jackaroos ou des mineurs qui sont dans l'outback à 500 ou 1000 km voire plus. Lorsque je "dredgeais" l'or à la Wenlock River à 800 km au Nord (dans la péninsule du Cap York) j'ai vu une station (ranch) avec un petit avion garé près de la Land Rover sous un hangar... En ce qui me concerne tout comme pour mon copain Polo le Tchèque il est parfois plus facile de faire une pièce que d'aller en ville et de la chercher dans le commerce ou sur l'internet. Une petite fonderie est une véritable solution parfois miracle. Un poste de plus dans l'atelier qui multiplie les capacités de création. Je m'en suis peu servi jusqu'à présent mais elle est là dès que j'en aurai à nouveau besoin. Pas besoin d'avoir fait Polytechnique, c'est de la technologie du 18e siècle et ça ne coute rien. Un bidon, des briques réfractaires (de récup) des planches, du sable avec 10% de bentonite (argile). Pour le feu il faut une grosse bouteille de propane (pas du butane) du tuyau, un tuyau de cuivre, une soufflerie (aspirateur ou autre truc qui souffle de l'air) bref pas grand chose. Il faut construire des boites à sable et des petites boites à noyaux et enfin on peut commencer la confection des modèles. Certains modèles sont difficiles d'autres simples. Si leur forme doit être parfaite, leur matériaux peuvent être de bric et de broc, collés, vissés... Ils n'ont d'autre dessein que de former une empreinte dans le sable!  
L'aluminium fond à 650°, le bronze, le laiton, le cuivre autour de 950°, le fer à 1300°. Je n'ai pas encore coulé de la fonte de fer mais c'est du domaine du possible. Sur l'Internet j'ai trouvé les creusets en graphite et tout l'apprentissage possible et imaginable. Sur le Tube on trouve des vidéo spectaculaires de fonderies amateur. 
Je dissous la bentonite avec de l'eau jusqu'à obtention d'une soupe claire. Je mélange ensuite au sable dans la bétonnière et fais sécher hors du soleil. Avant que le sable ne soit sec je remets dans la bétonnière et mixe. Testé au poing fermé. Le sable très peu humide doit rester solide après ouverture du poing. (Trop d'eau et il y a formation de vapeur et le tout explose lors de la coulée!) J'ai du sable blanc pure silice récolté au cap Flattery, très fin. Ce sable donne un fini avantageux aux pièces coulées. Par contre il est peu poreux et doit être piqué fin de laisser échapper l'air lors du coulage. Pour les noyaux, je mélange du sable avec du silicate de sodium durcit après façonnage par du gaz carbonique injecté (voir photo). Les barres visibles sur les photos sont des barres de brasure à l'argent que je passe ensuite au laminoir pour en faire des baguettes de différents calibres. Je compose ces barres de 30 ou 40% d'argent, de 60 ou 50% de cuivre et de 10% de zinc. Je n'ai jamais raté une soudure avec ces baguettes maison infiniment moins chères que celles du commerce.
La fonderie se trouve dans le petit shed des générateurs.